Puisque dans une École tous les étudiants ont pour objectif de s’éveiller, la participation aux activités de l’École, ou « troisième ligne de travail », soutient non seulement les objectifs de l’École, mais aussi ceux des individus. En fait, être ensemble peut potentiellement accélérer notre travail, car cela offre de nombreuses possibilités qui ne sont pas disponibles lorsque l’on travaille seul ou dans des groupes où l’on ne fait que discuter des idées du travail.

Par exemple, en travaillant avec d’autres on peut se voir tel qu’on est plus souvent, car les autres étudiants nous servent de miroirs. En outre, ils peuvent nous offrir des « photographies instantanées » de notre mécanicité, ou simplement nous alerter sur notre sommeil, par exemple lorsque nous gesticulons en parlant ou lorsque nous faisons de l’esprit. En même temps, la pression à l’intérieur de nous-même augmente à mesure que l’on essaie de ne pas exprimer de négativité et de ne pas juger les autres. Le fait de savoir que la personne avec qui nous partageons une activité, ou « octave » (par exemple mettre la table ou faire la vaisselle), a comme nous l’objectif de s’éveiller, crée au niveau du « neuf de cœur » une connexion capable de vaincre en chaque étudiant son soi inférieur tel qu’il voudrait se manifester. De ce point de vue, travailler avec les autres, dans un but plus élevé, est nécessaire à notre évolution.

Lorsque des étudiants travaillent ensemble dans une octave, leur connexion au niveau de la « deuxième ligne de travail » est renforcée par les exercices de l’École. Nous avons mentionné les exercices où l’on essaie de ne pas gesticuler ou de faire de l’esprit, mais il y en a beaucoup d’autres. Ces exercices sont conçus par le maître pour nous aider à entraver les manifestations du soi inférieur et faire apparaître le « roi de cœur » et la présence à partir de notre essence. Une personne qui travaille seule sur le rappel de soi ne serait pas en mesure de créer un tel environnement qui maintienne la pression nécessaire à l’éveil ; par conséquent, d’un certain point de vue, une communauté d’étudiants est un facteur nécessaire au travail.

Selon l’analogie de l’homme rusé d’Ouspensky, les étudiants de la Quatrième Voie travaillent individuellement sur les quatre « centres » en même temps, ce qui accélère leur travail, – par comparaison avec les voies du fakir, du moine ou du yogi, où l’on travaille sur un seul centre. Pour celui qui a commencé à étudier la quatrième voie, il existe des moyens d’accélérer son travail. D’abord, en trouvant d’autres personnes engagées sur cette voie, mais plus encore, en trouvant un maître, une École, une organisation, qui créent un environnement conscient qui favorise et intensifie le travail.

Apollo, le siège du Fellowship of Friends, est une communauté spirituelle où les étudiants vivent et travaillent ensemble dans tous les aspects de la vie quotidienne, en soutenant l’objectif de l’École, qui est de promouvoir la présence de ses membres. Pour ce faire, les étudiants ont la possibilité de travailler ensemble dans le jardin, dans les arts ou dans d’autres types de travail artisanal. La vie à Apollo permet de relier entre elles les première, deuxième et troisième « lignes de travail ». Les trois lignes se renforcent mutuellement, accélérant ainsi notre travail. Dans une certaine mesure, nos centres d’enseignement à travers le monde sont l’expression à plus petite échelle des mêmes concepts : des étudiants créant un environnement favorable à notre première ligne de travail.

Pour plus d’informations à ce sujet, voir aussi les divers articles écrits par des étudiants de notre École sur notre site Internet, Fourth Way Today.